Un sondage réalisé dans le cadre de POP 2017, la plateforme des opinions publiques

Emmanuel Macron, en baisse

  • Emmanuel Macron connaît une nouvelle baisse des intentions de vote en sa faveur : crédité de 23% des suffrages au premier tour, il perd 2 points en une semaine et 3 points en 15 jours. Cette baisse s’enregistre chez les électeurs de François Hollande en 2012 comme les sympathisants Les Républicains, signe d’une polarisation de la campagne à l’approche du scrutin. La solidité du socle électoral d’Emmanuel Macron apparaît stable : parmi ses électeurs potentiels, 63% se déclarent sûrs de leur choix. Il demeure cependant le candidat le plus souvent choisi « par défaut », par 33% de ses électeurs potentiels contre 23% pour la moyenne des candidats.

… à égalité avec Marine Le Pen, en retrait également.

  • Marine Le Pen est pour sa part créditée de 23% des intentions de vote, un score en retrait depuis la semaine dernière (-1 point). Au final, la candidate du Front national a perdu 3 points depuis la mi-mars. Cette évolution s’explique tant par une mobilisation potentielle moindre des sympathisants FN qu’une défection d’électeurs plutôt proches d’autres partis, un temps tentés par un vote en sa faveur. Son socle électoral reste toutefois le plus solide et de loin : 89% de ses électeurs potentiels sont sûrs de leur choix.

A 19% (+4 points), Jean-Luc Mélenchon confirme sa dynamique et fait désormais jeu égal avec François Fillon

  • Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui crédité de 19% des intentions de vote, un score en hausse de 4 points en une semaine et de 7 points en 3 semaines. Près de 6 de ses électeurs potentiels sur 10 se déclarent toujours sûrs de leur choix, ce qui implique à l’inverse que 4 sur 10 peuvent encore changer d’avis. Les électeurs « hésitants » de Jean-Luc Mélenchon hésitent principalement entre Benoît Hamon (pour 35% d’entre eux) et Emmanuel Macron (pour 27%) et 46% d’entre eux attendent encore d’être pleinement convaincus. Des indicateurs qui laissent entendre que la pérennité de cette dynamique est à confirmer.

François Fillon se stabilise après avoir progressé la semaine dernière

  • Comme la semaine dernière, François Fillon est crédité de 19% des intentions de vote. Conséquence du nouveau tassement enregistré par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’écart se réduit à nouveau et n’est plus que de 4 points avec les deux favoris actuels. Son socle électoral apparaît solide : 79% de ses électeurs potentiels se déclarent sûrs de leur choix. A noter : il regagne du terrain chez les sympathisants LR, au détriment d’Emmanuel Macron. Crédité de 72% des intentions de vote chez ces électeurs, il se rapproche du niveau qui était le sien avant le Penelope Gate.

Benoît Hamon passe sous la barre des 10%

  • Benoît Hamon n’est crédité que de 8,5% des intentions de vote, un score en baisse de 3 points en une semaine. Il est clairement victime de la bonne dynamique enclenchée par Jean-Luc Mélenchon, qui le concurrence sur son espace politique. Il perd notamment 10 points chez les sympathisants socialistes.

Cette vague indique un resserrement des écarts entre les quatre premiers candidats. Ce mouvement va-t-il se poursuivre dans les 15 jours qui nous séparent du premier tour ? Si l’incertitude des électeurs est moins forte qu’il y a quelques semaines, elle demeure particulièrement élevée à cette échéance du scrutin : notre indicateur de volatilité indique, comme la semaine dernière, que 38% des électeurs se montrent encore hésitants quant à leur choix final. A cela s’ajoute l’incertitude qui pèse sur la participation et la question du vote utile. Si jusqu’à présent, Emmanuel Macron pouvait jouer cette partition pour gagner des voix à gauche, la percée de Jean-Luc Mélenchon change la donne. Ils sont désormais deux à pouvoir utiliser cet argument.

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