À l’occasion de la Journée Nationale des Aidants du 6 octobre, BVA publie la 3e vague du Baromètre des aidants de la Fondation APRIL. Suite à la mise en lumière de cette thématique lors de la campagne présidentielle de 2017, les Français en appréhendent-ils mieux les enjeux ? Quelles sont les attentes des aidants ? Les nouvelles technologies pourraient-elles les aider dans leur quotidien ?
La question des aidants : un sujet qui gagne en notoriété dans la société française
Pour la 2e année consécutive, la proportion de Français déclarant connaître le thème des aidants progresse : plus d’un tiers (35%, +3 pts) disent en avoir entendu parler. Signe également d’un ancrage plus marqué de ce sujet, de plus en plus d’aidants se considèrent comme tels : ils sont aujourd’hui 37% (+6 pts en un an, +11 points en deux ans) à faire ce constat.
Des aidants plus nombreux à assumer seuls l’accompagnement, et souffrant de fatigue physique et de manque de temps
La majorité des aidants estime passer moins de 20h par semaine à aider leur proche (83%, +3 pts en un an, +8 pts en deux ans), notamment car les aidants peuvent compter, dans la majorité des cas, sur d’autres bénévoles pour partager ce rôle.
Une situation multi-aidants qui tend néanmoins à devenir moins fréquente : 39% indiquent être seuls à s’occuper de la personne aidée (+7 pts en un an). Interrogés sur les difficultés auxquelles ils font face, les aidants déplorent ainsi manquer de temps (39%) et être fatigués physiquement (27%).
Si dans l’ensemble, les aidants jugent que leur situation n’a pas de véritable impact négatif sur leur vie, ils sont de plus en plus nombreux à considérer qu’aider leur proche a un impact négatif sur leur santé et leur forme physique (24%, +3 pts en un an, +5 pts en deux ans).
Compte tenu des difficultés rencontrées par les aidants, plus de 8 Français sur 10 sont en attente d’actions en faveur de ces bénévoles
Les aidants pensent qu’il leur serait très utile que tous les acteurs arrivent à mieux se coordonner (59%). Ils souhaiteraient aussi obtenir une aide financière et/ou matérielle (respectivement 57% et 60%). Le don de RTT, proposé par le Président Emmanuel Macron lors de la campagne à l’élection présidentielle, serait très utile pour 45% des aidants.
Des actions, oui, mais venant de quel acteur en particulier ? Pour 60% des Français, c’est surtout l’Etat qui devrait soutenir financièrement les aidants. Mais le soutien passe aussi par plus de considération : 87% des Français considèrent que les aidants ne sont pas assez valorisés (+4 pts).
Les nouvelles technologies : des outils particulièrement efficaces pour maintenir le contact avec les proches aidés
L’ensemble des personnes interrogées estime que la création d’une assistance téléphonique 7j/7 24h/24 serait la solution la plus efficace pour améliorer la proximité aidants-aidés (51%). 38% seraient en outre favorables à l’ouverture de centres d’accueil et d’information des pouvoirs publics. Plus qu’une entraide entre aidants donc, les bénévoles sont en attente de conseils et de soutien institutionnalisés.
Enfin, aidants comme non-aidants s’accordent sur le principal bénéfice apporté par les nouvelles technologies : pour une large majorité d’entre eux (56% des aidants, 58% des non-aidants), un système d’alerte déclenché en cas de problème chez l’aidé serait particulièrement efficace.
