Un an après la précédente mesure, la Fondation Jean-Jaurès et la Macif ont à nouveau réalisé avec l’institut BVA une enquête sur « les jeunes et l’entreprise » auprès de 1000 jeunes Français âgés de 18 à 24 ans afin d’observer les aspirations de cette génération en matière de travail, à la suite d’un certain nombre d’évènements (campagne présidentielle, inflation, crise climatique, changement du rapport au travail) observés depuis la rentrée de septembre.

 

L’épanouissement occupe une place centrale au travail pour les jeunes

  • Par rapport à l’an dernier, les jeunes estiment davantage que l’entreprise doit donner les moyens à ses salariés de s’épanouir professionnellement (40%, +6pts).
  • 31% des jeunes considèrent cette année qu’un manager idéal est d’abord un manager qui crée un environnement de travail épanouissant, quand plus d’un jeune sur deux perçoit la bonne ambiance au travail comme l’élément le plus important dans les rapports avec les collègues de travail (54%).
  • Plus d’un tiers des jeunes estiment que la place accordée à la parole et à la participation des salariés est ce qui manque surtout aujourd’hui dans l’entreprise (36%), devant un management basé sur la confiance et l’autonomie (29%).

 

Des attentes fortes sur l’environnement

  • La préservation de l’environnement progresse parmi les engagements prioritaires attendus d’une entreprise (37%, +8pts) et distance désormais les autres thématiques d’engagements – conséquence d’une conscientisation accrue de la crise climatique.
  • Les jeunes attendent toujours des preuves concrètes d’un engagement pris par une entreprise, et avant tout le refus de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas cet engagement (31%, +5pts).

 

Des projections dans l’avenir marquées par la recherche de sécurité

  • Une recherche de sérénité marque les aspirations des jeunes pour leur vie professionnelle : près de 40% des jeunes rêvent de rejoindre une entreprise locale (37%), bien plus qu’une start-up (23%) ou une entreprise du CAC 40 (14%).
  • Dans la même logique, près d’un jeune sur deux souhaiterait – s’il en avait les possibilités dans les années à venir – vivre à proximité de la nature (48%), quand 20% des jeunes souhaiteraient vivre dans une grande agglomération comme Paris, Lyon ou Marseille.
  • Si le télétravail partiel est attendu (44% des jeunes souhaiteraient avoir la possibilité de travailler depuis chez eux quelques fois), les jeunes espèrent également une certaine constance pour leur lieu de travail. Le bureau attitré représente ainsi l’environnement de travail idéal pour 38% des jeunes, quand seuls 13% souhaiteraient avoir la possibilité de travailler dans un flex-office.

 

Une vision de l’avenir teintée de pessimisme

  • L’avenir est parfois appréhendé avec angoisse par les jeunes : plus d’un jeune sur quatre se dit pessimiste en pensant à son avenir (28%). Néanmoins, 6 jeunes sur 10 se déclarent optimistes (62%).
  • Le marché de l’emploi actuel suscite une plus forte inquiétude que l’avenir en général : plus de 4 jeunes sur 10 se disent pessimistes (42%).
  • La crise sanitaire et les confinements se sont accompagnés d’effets sur le moral pour une partie des jeunes. Dans le cadre d’un travail, plus d’un jeune sur deux affirme se sentir davantage en recherche de sens et d’engagement (56%), tandis que seuls 4 jeunes sur 10 se disent plus motivés qu’avant (42%).
  • Le bien-être des jeunes apparaît quelque peu endommagé : près de 3 jeunes sur 10 affirment que leur moral n’est pas bon actuellement (29%).

 

Retrouvez ici la note d’analyse de la Fondation Jean Jaurès.

L’infographie BVA est à retrouver ici.