Pour cette nouvelle vague, BVA et Drimki ont sondé les Français afin de connaître leur position face à la rénovation énergétique des logements. En attribuant les questions liées au logement au ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires ainsi qu’à celui de la transition énergétique, Emmanuel Macron et son nouveau gouvernement semblent avoir voulu affirmer leur souhait d’intégrer pleinement ce sujet aux problématiques environnementales, priorité affichée de ce second quinquennat. Qu’en pensent les Français ? La rénovation énergétique des logements est-elle une priorité selon eux ? Quels sont d’après eux les freins dissuadant le plus les propriétaires d’entreprendre cette démarche ? A contrario, quelles pourraient être selon eux les incitations les plus efficaces pour les faire passer à l’action et, ainsi, réussir à atteindre l’objectif proclamé de 700 000 rénovations de logement par an ?
Des Français conscients du caractère primordial de la rénovation énergétique des logements mal isolés
Pour plus d’un Français sur deux, la rénovation des logements mal isolés constitue, et de loin, la principale mesure à mettre en œuvre ces cinq prochaines années dans le domaine du logement (55%).
Les autres mesures testées dans notre enquête, moins directement liées à l’aspect environnemental, sont jugées moins prioritaires : une proportion quasi-identique de répondants citent ainsi la facilitation de l’accès à la propriété (26%), le gel des loyers des ménages les plus modestes (23%) et la promotion de l’accès au logement locatif pour les jeunes (22%). Pour ce dernier point, si les jeunes ont, assez logiquement, davantage d’attentes (32%), les habitants d’Ile-de-France, territoire où la situation locative s’avère encore plus difficile, sont également bien plus nombreux que la moyenne nationale à être en attente sur ce sujet (33%).
Enfin, environ un Français sur six souhaiterait faire des zones tendues une priorité ; que ce soit par l’encadrement des loyers (17%) ou par la construction de nouveaux logements (14%). 13% mettent, quant à eux, en avant l’importance de développer des logements répondant à des besoins spécifiques.
Le coût des travaux : principal frein à l’engagement des propriétaires dans la rénovation énergétique de leur logement
Bien que les Français reconnaissent largement la nécessité d’une rénovation énergétique des logements, ces derniers pointent néanmoins du doigt le difficile financement d’une telle opération. En effet, le constat est quasiment sans appel : pour près des ¾ d’entre eux, le coût des travaux est l’un des éléments dissuadant le plus les propriétaires d’agir (71%).
Dans une bien moindre mesure, l’ampleur des travaux est considérée comme le second point bloquant (31%). Environ un quart des Français estiment que le manque d’information peut également stopper les propriétaires (23%). La difficulté à trouver des prestataires est, elle, mise en avant par 2 Français sur 10 (19%).
Des attentes sur le plan financier
Le caractère bloquant du coût des travaux nécessaires à l’amélioration énergétique des logements leur apparaissant problématique, les Français jugent logiquement que ce sont des incitations financières qui pourraient le plus inciter les propriétaires à agir. Néanmoins, ils se montrent partagés sur la forme que celles-ci pourraient prendre. Pour 44% d’entre eux, l’un des éléments les plus importants à mettre en place est la possibilité de déduire une partie des frais engagés de ses impôts. 40% affirment qu’il serait primordial de disposer d’une aide de l’Etat ; élément pour lequel le gouvernement a d’ailleurs déjà œuvré avec la mise à disposition de MaPrimeRénov’ pour tous depuis 2021.
La proposition de prêts à taux zéro et la possibilité d’obtenir une exonération de la taxe foncière le temps des travaux pourraient également être deux moyens efficaces afin d’encourager les propriétaires à se lancer, pour respectivement un tiers et un quart des Français (34% et 24%).