Alors que la course au vaccin contre le COVID-19 s’accélère, BVA dévoile en exclusivité pour Europe 1 les résultats des intentions et perceptions des Français.
Une majorité de Français a l’intention de se faire vacciner contre le Covid-19 quand ce sera possible, mais la majorité d’entre eux préfèrent attendre avant de le faire
- 60% des Français déclarent vouloir se faire vacciner contre le Covid-19 lorsqu’un vaccin sera disponible, mais seulement 20% envisagent de le faire dès que possible, tandis que 40% préfèrent attendre et ne pas le faire « tout de suite ».
- 40% déclarent en revanche ne pas avoir l’intention de se faire vacciner du tout, notamment les jeunes de moins de 35 ans (56%), les employés et ouvriers (55%) et les sympathisants du Rassemblement national (56%).
- 86% des personnes qui ont l’habitude de se faire vacciner contre la grippe déclarent avoir l’intention de se faire vacciner contre le coronavirus : c’est beaucoup, mais ce n’est pas non plus la totalité de cette population, une petite partie (14%) semblant donc plus méfiante à l’égard de ce vaccin spécifique.
La rapidité avec laquelle le vaccin a été conçu suscite de l’inquiétude et constitue l’une des principales motivations à ne pas se faire vacciner (ou pas immédiatement)
- 72% des Français déclarent qu’ils sont inquiets face à la rapidité de conception du vaccin, quand seulement 28% sont confiants sur le respect des protocoles. Ce sont les femmes (78%), les jeunes (77% des moins de 35 ans et 74% des 35-49 ans) ainsi que les employés et ouvriers (80%) et les sympathisants de la France Insoumise (85%) qui montrent le plus d’inquiétude sur ce sujet.
- Les personnes qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner ou du moins pas immédiatement expliquent leur réticences avant tout par la peur des effets secondaires (73%), la rapidité de conception du vaccin (62%) et dans une moindre mesure les enjeux financiers autour du vaccin (38%).
- Ces résultats masquent toutefois des disparités selon qu’on refuse absolument de se faire vacciner ou qu’on ne veuille pas le faire dans l’immédiat. La défiance est logiquement beaucoup plus forte chez ceux qui refusent absolument de se faire vacciner : 42% évoquent les enjeux financiers, 25% doutent de son efficacité et 28% affichent une défiance de principe aux vaccins ; ceux qui ne sont pas opposés à l’idée de se faire vacciner mais préfèrent attendre mettent davantage en avant la peur des effets secondaires (77%) mais aussi, dans une moindre mesure, le fait de ne pas être à risque (19%).
Le pays d’appartenance du laboratoire pharmaceutique a un impact potentiel non négligeable sur la décision de vaccination : les Français se montrent réticents face à un vaccin provenant d’un laboratoire pharmaceutique russe ou chinois, voire même américain
- A priori, 61% des Français déclarent que le pays d’appartenance du laboratoire pharmaceutique qui aura trouvé le vaccin n’est pas déterminant pour se faire vacciner (dont 30% pas du tout). Ils sont tout de même 39% à affirmer que cela jouera dans leur décision.
- Cependant, au-delà de ces déclarations de principe, moins de 20% des Français déclarent qu’ils se feraient vacciner si le vaccin était conçu dans un laboratoire pharmaceutique russe (19%) ou chinois (17%) quand on leur pose la question directement. A l’inverse, respectivement 72% et 64% d’entre eux iraient se faire vacciner si le laboratoire était français ou européen. Même les laboratoires américains suscitent une certaine méfiance, 46% des Français indiquant qu’ils se feraient vacciner contre 52% qui ne le feraient pas.
- A noter, une part non négligeable de ceux qui ont déclaré ne pas avoir l’intention de se faire vacciner en première intention, changeraient d’avis si le vaccin était français et se feraient vacciner.