Le renoncement ou le report de soins, une situation déjà vécue par une majorité des Français

  • Le renoncement ou le report de soins apparaît être une situation commune : plus de la moitié des Français ont déjà renoncé ou reporté des soins pour au moins une raison (63%).
  • Plus de 4 Français sur 10 ont renoncé ou reporté des soins du fait de délais d’attente trop longs pour avoir un rendez-vous (44%), 1er motif lié à la démographie médicale, ou à cause d’un motif financier : un reste à charge trop important (41%).
  • Le renoncement ou le report de soins n’est pas anodin : il a eu des conséquences négatives pour la majorité des Français concernés. Globalement, 64% des Français ont constaté des changements au niveau psychique ou physique après avoir renoncé ou reporté des soins (un résultat qui s’élève à 71% pour les personnes ayant une maladie chronique).

Le renoncement ou le report de soins, revers du déséquilibre territorial de l’offre de soins

  • L’absence de médecin disponible a déjà conduit près d’un Français sur cinq (17%) et une personne ayant une maladie chronique sur quatre (24%) à se rendre aux urgences lors des deux dernières années.
  • De fait, le délai moyen d’obtention d’un rendez-vous chez un spécialiste pour une consultation en raison de l’apparition ou d’aggravation de symptômes est perçu comme conséquent puisqu’il est déclaré d’un à trois mois par les Français concernés.
  • Si le temps de trajet jusqu’à un médecin spécialiste (ophtalmologue, gynécologue, dermatologue, spécialiste ORL) est d’environ 30 minutes en moyenne pour les Français concernés, il s’allonge généralement auprès des Français vivant en zone rurale (ces derniers mettent par exemple 39 minutes pour se rendre chez un-e ophtalmologue ou un-e dermatologue, contre 27 minutes pour l’ensemble des Français).

Une offre de soins inégalement accessible sur le plan financier

  • Le dépassement d’honoraires lors de consultations de médecins spécialistes apparaît fréquent, puisque près de 7 Français sur 10 disent y être confrontés de temps en temps voire souvent (67%).
  • Alors que la DREES pointe un reste à charge tendant à baisser, cela ne se traduit pas dans la perception des Français : le reste à charge après remboursement de la sécurité sociale et de la mutuelle est en effet perçu comme ayant augmenté depuis quelques années par la majorité des Français (58%).
  • Solutions au manque d’accès aux soins, la CMU-C et l’ACS font néanmoins parfois l’objet de discrimination : une personne bénéficiaire de la CMU-C ou de l’ACS sur 4 affirme en effet s’être déjà vu refuser un rendez-vous médical en raison de son attribution (24%).